"Busines Model" et les gurus
Selon Steve Blank, une Start-up se doit, pour réussir, d’avoir un « business model » qui peut être réplicable, répétable et capable de supporter une montée en charge (par exemple nombre de clients) sans que cela ne rende la gestion trop complexe pour les managers ou trop onéreuse pour les investisseurs.
Mais faut-il pour autant que la start-up fasse de son objet une quête incessante de « business model » comme semble le recommander également Steve Blank ? Bien que ce dernier explique la transition entre le moment de la découverte du bon modèle d’affaire vers la phase qu’il appelle « entreprise » qui va l’exploiter, cette vision semble oublier qu’une start-up est avant tout une organisation sociale au même titre qu’une tribu ou un village. Faire évoluer un mode de fonctionnement organisationnel n’est pas chose aisée et la transition dépend bien souvent de la capacité des initiateurs du mouvement à se transformer eux-mêmes au sein de l’organisation.
Une entreprise demande un état d'esprit
L’entreprise est à ce jour la meilleure forme d’organisation sociale pour faire du profit aussi bien pour ses actionnaires que pour la société dans son ensemble. Dans le monde actuel des start-up, pouvons-nous dire qu’elle est la meilleure forme d’organisation sociale pour trouver de nouveaux « business model » ? (à savoir de nouvelles manières de faire du profit) Plus généralement, est-ce la meilleure façon de faire de l’innovation d’entreprise ?
La réponse est simple, il suffit d’établir le critère de réussite. Soit une start-up est évaluée sur sa capacité à effectivement générer des profits, soit elle est évaluée sur sa capacité à découvrir et mettre en œuvre de nouveaux « business model ». Le problème est que la réussite du 2ème critère n’implique pas la réussite du 1er nommé, non pas à cause de la mauvaise qualité du « business model » mais à cause de l’incapacité de nombreux créateurs de start-up à passer de l’état d’esprit « Indiana Jones » à celui d’ « entrepreneur ». De plus, au vu du nombre de start-up côtées en bourse qui ne dégagent aucun profit, pouvons-nous les considérer comme des entreprises ?
Selon Steve Blank, une Start-up se doit, pour réussir, d’avoir un « business model » qui peut être réplicable, répétable et capable de supporter une montée en charge (par exemple nombre de clients) sans que cela ne rende la gestion trop complexe pour les managers ou trop onéreuse pour les investisseurs.
Mais faut-il pour autant que la start-up fasse de son objet une quête incessante de « business model » comme semble le recommander également Steve Blank ? Bien que ce dernier explique la transition entre le moment de la découverte du bon modèle d’affaire vers la phase qu’il appelle « entreprise » qui va l’exploiter, cette vision semble oublier qu’une start-up est avant tout une organisation sociale au même titre qu’une tribu ou un village. Faire évoluer un mode de fonctionnement organisationnel n’est pas chose aisée et la transition dépend bien souvent de la capacité des initiateurs du mouvement à se transformer eux-mêmes au sein de l’organisation.
Une entreprise demande un état d'esprit
L’entreprise est à ce jour la meilleure forme d’organisation sociale pour faire du profit aussi bien pour ses actionnaires que pour la société dans son ensemble. Dans le monde actuel des start-up, pouvons-nous dire qu’elle est la meilleure forme d’organisation sociale pour trouver de nouveaux « business model » ? (à savoir de nouvelles manières de faire du profit) Plus généralement, est-ce la meilleure façon de faire de l’innovation d’entreprise ?
La réponse est simple, il suffit d’établir le critère de réussite. Soit une start-up est évaluée sur sa capacité à effectivement générer des profits, soit elle est évaluée sur sa capacité à découvrir et mettre en œuvre de nouveaux « business model ». Le problème est que la réussite du 2ème critère n’implique pas la réussite du 1er nommé, non pas à cause de la mauvaise qualité du « business model » mais à cause de l’incapacité de nombreux créateurs de start-up à passer de l’état d’esprit « Indiana Jones » à celui d’ « entrepreneur ». De plus, au vu du nombre de start-up côtées en bourse qui ne dégagent aucun profit, pouvons-nous les considérer comme des entreprises ?
Quand la chrysalide doit devenir papillon
La transformation en état d’esprit entrepreneurial est souvent douloureuse. Ce point de vue est confirmé par les nombreux conseils et adages qui fleurissent autour du monde des start-up. Celui qui me semble le plus symptomatique est « You have to fail in order to succeed ». Mais de quel échec parlons-nous ? En guise de provocation, par rapport au 2ème critère de réussite cité plus haut, la start-up serait donc une organisation sociale qui permet de se tromper, de faire des erreurs, de faire des essais, etc. sans pour autant mettre en danger l’intégrité de ses membres.
En réalité, l’échec de ne pas trouver de « business model » et la faillite, à savoir l’échec de ne pas pouvoir réussir à générer suffisamment de profits sont deux choses assez différentes. Malheureusement, beaucoup de gens pensent que les deux sont liés par un lien de cause à effet. Cela conduit même à des situations quasiment ubuesques dans lesquelles une start-up crée et exploite un « business model » qui marche (à savoir au minimum qu’il ne perd pas d’argent) mais ne veut ou ne peut pas faire la transition vers une organisation de type entreprise qui va l’exploiter de manière efficiente à cause de l’état d’esprit « Indiane Jones » qui l’anime !
La transformation en état d’esprit entrepreneurial est souvent douloureuse. Ce point de vue est confirmé par les nombreux conseils et adages qui fleurissent autour du monde des start-up. Celui qui me semble le plus symptomatique est « You have to fail in order to succeed ». Mais de quel échec parlons-nous ? En guise de provocation, par rapport au 2ème critère de réussite cité plus haut, la start-up serait donc une organisation sociale qui permet de se tromper, de faire des erreurs, de faire des essais, etc. sans pour autant mettre en danger l’intégrité de ses membres.
En réalité, l’échec de ne pas trouver de « business model » et la faillite, à savoir l’échec de ne pas pouvoir réussir à générer suffisamment de profits sont deux choses assez différentes. Malheureusement, beaucoup de gens pensent que les deux sont liés par un lien de cause à effet. Cela conduit même à des situations quasiment ubuesques dans lesquelles une start-up crée et exploite un « business model » qui marche (à savoir au minimum qu’il ne perd pas d’argent) mais ne veut ou ne peut pas faire la transition vers une organisation de type entreprise qui va l’exploiter de manière efficiente à cause de l’état d’esprit « Indiane Jones » qui l’anime !