Entrepreneur, une affaire de style ?
Au-delà des résultats 'simplistes' et 'évidents' relatif au point commun à tous ces profils : "86% créent leur business par motivation personnelle", la classification proposée est tout sauf un reflet exact de la population entrepreneuriale.
Apprenez d'abord à être un "manager qui ose" !
Pour ma part, je ne pense pas que l'entrepreneuriat puisse être classifié au travers de styles, en tout cas pas pour les entrepreneurs qui construisent leur entreprise et qui en deviennent le "chef". La différence entre les entrepreneurs réside principalement dans l'attitude managériale adoptée pour développer son entreprise et mener ses équipes, que cette attitude soit le fait d'une seule personne (le chef) ou de plusieurs personnes (les fondateurs).
Il est vraiment symptomatique d'essayer d'imaginer le type de manager que pourrait être chacun des profils définis dans l'infographie. C'est donc bien une possible classification de "startupeur", mais probablement pas d'entrepreneurs et encore moins de chefs d'entreprise. Le message véhiculé est presque malheureux car il fait croire que le "Schmoozer" est un startupeur en puissance ou que tous les "Whiz kids" vont créer leur entreprise.
Bien sûr, lancer une startup est une aventure entrepreneuriale qu'il faut encourager. Loin de moi l'idée de diminuer la valeur économique et sociétale potentielle de l'écosystème des startups. Cette forme d'entrepreneuriat incarne certainement le mieux le paradigme d'innovation dans lequel nous vivons. Et elle en est probablement la forme la plus efficace mais à mon humble avis pas la plus efficiente, loin s'en faut.
Donc, pour devenir un véritable entrepreneur, pour construire son entreprise, à savoir pour être capable de rendre son affaire viable et pérenne, il faut être un "manager qui ose" au-delà d'être simplement le fondateur d'une startup. Depuis 2 ans, avec mon collègue du Canada, au travers de séance de speed coaching, nous avons vu et écouté une vingtaine de startup qui pour la plupart sont devenues de véritables petites entreprises. A quelques exceptions près, aucun des porteurs de projet que nous avons rencontrés ne se retrouvent dans l'infographie.
Pour vous convaincre définitivement de l'énorme différence entre un entrepreneur et un startupeur, il suffit de se rendre au cimetière dédié à chaque écosystème. Car croyez-moi, il y a beaucoup trop de tombes au cimetière des startupeurs comparativement à celui des entrepreneurs. A méditer !